Mercredi 9 Mars 2011

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Dans le journal Le monde du 5 mars, Michel Serres revisite l'éducation au travers des évolutions de nos sociétés contemporaines.


Dans un monde où tout à changé, Michel Serres invite à se demander s'il est possible de penser l'école comme celle d'hier ?
Au vu de son énoncé, il, la réponse est résolument NON.

Hier issue d'un monde très majoritairement agricole, la culture de l'écolier d'aujourd'hui est devenue urbaine à 99%. L'écolier ne vit plus en vase clos et évolue dans un monde globalisé. Avec le progrès, son espérance de vie s'est considérablement allongée. Dans le même temps, ses liens sociaux, familiaux notamment se sont distendus. Voilà pour le corps.

Pour la connaissance, les évolutions sont également profondes. Le rythme d'actualisation s'est considérablement accéléré. Les médias et la publicité sont ici perçus comme vecteurs de troubles, délaissant leur fonction d'enseignement au profit d'une satisfaction immédiate de plaisirs. Dans l'intervalle du numérique, sans même que nous nous en rendions compte, un nouvel individu est né. Et celui-ci  parle, écrit, apprend autrement que ses parents.

Cet individu est morcelé. Plus égoïste, il se comporte différemment en société. Dans une société du soupçon généralisé, il reste aux jeunes générations Facebook pour re-créer de nouveaux liens.

Michel Serres observe que ces changements qui se produisent sous nos yeux, sont rarissimes à l'échelle de l'Histoire, et de comparer à ceux qui en leurs temps se sont produits au Néolithique, durant la Grèce antique, ou la Renaissance.

  


  

A la suite de ces constats, Michel serres pose 3 questions : que transmettre ? A qui le transmettre ? Comment le transmettre ?

Le savoir ? Mais le voilà désormais partout sur la Toile, en tous temps. Il n'est plus concentré, mais accessible de chez soi. nous vivons dans un espace de voisinages distributifs et immédiats.

Face à ces mutations, Michel Serres appelle à l'inventivité, hors des cadres selon ses dires, devenus désuets et qui formatent encore nos conduites, nos médias, nos projets adaptés à la société du spectacle.

Pour lui, nos institutions luisent d'un éclat semblable à celui des constellations dont les astronomes nous apprirent qu'elles étaient mortes depuis longtemps déjà.




Pour lire l'intégralité des textes de la coupole du 1er mars, reportez-vous sur le site de l'Institut de France.




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Rédigé par Walter le Mercredi 9 Mars 2011 à 10:28

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