Nantes 7 : TVREZE ne serait pas candidate au rachat

 Com & medias
Mercredi 26 Août 2009

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Nantes 7 a déposé le bilan mardi 18 août. Un administrateur judiciaire sera désigné par le tribunal de commerce de Nantes le 2 septembre pour étudier les offres de reprise ou prononcer directement la liquidation judiciaire de la chaîne. Quels sont les candidats toujours intéressés par la reprise de la fréquence ? Quelle est la réaction des salariés de Nantes 7 ? Interrogés par Com&Médias, les principaux protagonistes précisent leur position.

Télénantes. Elisabeth Clément (présidente)
« oui, avec une nouvelle offre à étudier »

Fin juillet, Télénantes a formulé une offre de reprise de Nantes 7 pour un euro symbolique à compter de janvier 2010. Offre refusée par les actionnaires. Elisabeth Clément, présidente de Télénantes : « Nous souhaitons rencontrer le mandataire judiciaire dès le 2 septembre. il s'agira alors d'étudier et de soumettre une nouvelle offre, avec un nouveau calendrier en fonction des éléments précisés. Le budget annuel de fonctionnement pour exploiter la totalité de la fréquence porterait sur environ 2,5 M euros ».

Télévista. Gaspard de Chavagnac (directeur général)
« Nous serons prêts en décembre »

Gaspard De Chavagnac, directeur général de Télévista (présidée par Philippe Gildas) « Notre volonté d'étudier le dossier de reprise de Nantes 7 est toujours effective. A condition seulement que celle-ci se fasse dans le cadre d'une syndication nationale de programmes. Pour cette syndication, il faut une quinzaine de chaînes dont celles des principales villes françaises. Nous pouvons être prêts pour décembre. En revanche, nous n'avons pas vocation à avoir de rôle dans une TV qui resterait sur un modèle 100 % locale ».

Télémélody. Bruno Lecluse (président directeur général)
« Nous allons regarder le dossier »

Quelques jours après l'annonce du dépôt de bilan de Nantes 7, un article paru dans les colonnes de Ouest-France faisait état d'une offre de reprise émise par Télémélody (chaîne musicale basée à Tourcoing). Interrogé hier (mardi 25 août) par Com&Médias, Bruno Lecluse, PDG de la chaîne, apporte ses précisions « nous avons certes eu des discussions avec Nantes 7 durant l'été, mais nous n'avons jamais envoyé de proposition de reprises. Nous nous sommes seulement renseignés. Je le répète, on n'a jamais fait d'offres », avant d'ajouter « maintenant, nous allons regarder le dossier. De là à dire que nous ferons une offre, c'est prématuré ». Selon Antoine de Tarlé, président de Nantes 7 « Télémélody fera une offre en septembre » (voir ci-dessous).

Jean-Luc Nelle (consultant*)
« Avec un pool de professionnels du secteur »

« Nous envisageons de présenter une offre qui rassemblerait divers professionnels du secteur dont pour l'instant je préfère taire l'identité. C'est trop tôt pour en parler. Nous croyons à un modèle économique alliant recettes privées et aides publiques. Dans cette optique, nous devrions donc rencontrer le mandataire judiciaire. Mais si Télénantes n'était pas d'accord avec notre projet, nous n'irions pas plus loin car le socle de notre réflexion passe par une articulation forte avec l'équipe de Télénantes. »

* JL Nelle est également directeur de TV Rennes 35 et président de TLSP (télévisions locales de service public)

Nantes 7. Antoine de Tarlé (président)
« Un dossier que l'on va appuyer »

« Le mandataire judiciaire sera certainement amené à nous consulter. Il y a un dossier de reprise qui a notre faveur et que l'on va tenter d'appuyer ».
Contrairement à ce qui a été écrit dans les colonnes de Ouest-France, Télémélody dément avoir fait une offre de reprise au 30 juillet ?
« Ils n'ont pas fait d'offre, c'est un fait. En revanche, ils nous ont fait part de leur intérêt par courrier. Ils vont en faire une en septembre ».
Les journalistes de Nantes 7 se verront-ils proposer des offres de reclassement au sein du groupe Ouest-France ?
« Cela me paraît difficile. Les métiers de l'audiovisuel et de la presse écrite sont très différents. ».

Nantes 7. Laure Bezault (directrice de la rédaction)
« Un manque total de communication »

« Le moins que l'on puisse dire c'est que nous avons été désagréablement surpris, pour ne pas dire furieux de l'absence totale de communication entre les actionnaires et les salariés. Même si nous savions qu'une épée de Damoclès était au-dessus de notre tête. Nous n'avons eu droit à aucune communication officielle. Désormais, et quelle que soit l'issue, le sort des salariés doit être une priorité. Que l'on nous parle d'emplois sauvegardés, de plan d'accompagnement, de formation ou de reclassement au sein du groupe Ouest-France. »

Et maintenant... ?

Deux solutions vont s'offrir au mandataire désigné par le tribunal de commerce. Prononcer directement et sans attendre la liquidation de la chaîne, ou étudier les dossiers et choisir un repreneur. La deuxième hypothèse devra aller très vite. Le laps de temps accordé par le mandataire sera très court. Les liquidités de Nantes 7 permettront de verser les salaires du mois d'Août. Mais après ? De son côté, le CSA qui a son mot à dire devrait certainement faciliter la transition... en évitant tout recours juridique. En cas de liquidation judiciaire, le canal 21 présentera un écran noir 19 heures sur 24. Une situation incongrue... Il s'agirait d'une première en France. Depuis le début de l'aventure, la Serpo (groupe SIPA Ouest-France), aura épongé 7 millions sur les 10 millions d'euros de déficit cumulé. La fin de la colocation de fréquence « Télénantes/Nantes7 », imaginée par le CSA, a sonné.

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