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Selon l'INSEE, 8,2 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté.


Certes avec un certain décalage, on commence à mesurer les effets de la (précédente) crise. Selon L'INSEE, si le niveau de vie des Français semble avoir été préservé en dépit de la crise (avec un niveau de vie médian, en progression de 0,4 % en 2009), il n'en demeure pas moins que 8,2 millions de Français vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté.



Selon l'INSEE, 8,2 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Les chiffres publiées par l'INSEE nous révèlent que la crise n'aura pas été sans conséquence sur le niveau de vie des Français, même si le modèle social et le plan de relance aura au final permis de limiter la casse d'une économie qui rappelons le, a enregistré sa plus lourde récession d'après-guerre. Le revenu disponible du ménage (net des impôts directs divisé par le nombre d' « unités de consommation » s'élevait donc en 2009 à 1.590 euros par mois, soit 19.080 euros par an.

Ce tableau cache toutefois des disparités : le niveau de vie des 10 % des personnes les plus modestes a baissé de 1,1 % en 2009 (il est inférieur à 867 euros par mois), tandis que celui des 10 % les plus aisés a crû de 0,7 % (au moins 2.987 euros mensuels).


Les plus modestes, grands perdants de la crise

Comme il était prévisible, les plus modestes sont les grands perdants de la crise, comme en atteste par exemple la hausse du taux de pauvreté. Après avoir décru de 1996 à 2004 puis s'être stabilisé autour de 13 %, « le taux de pauvreté a augmenté de 0,5 point entre 2008 et 2009, pour revenir à un taux voisin de celui de 2007 », poursuit l'étude.

Le seuil de pauvreté était de 954 euros par mois, concernant 13,5 % des Français en 2009, soit 8,17 millions de personnes, dont la moitié vivait avec moins de 773 euros par mois. Nicolas Sarkozy s'était engagé à abaisser d'un tiers le taux de pauvreté au cours de la législature. Pour l'INSEE, il ne fait pas de doute que « L'augmentation du nombre de personnes pauvres peut être rapprochée de la hausse du chômage induite par la crise », explique . Seule réjouissance au tableau, la situation aurait pu être pire : « Des mesures ponctuelles et la montée en charge progressive du revenu de solidarité active (RSA) ont permis de limiter les effet de la crise », poursuit l'étude. Au-delà des amortisseurs naturels (allocations chômage, prestations sociales...), la prime de solidarité active et la prime exceptionnelle de rentrée scolaire ont eu pour effet de diminuer le taux de pauvreté de 0,2 point en 2009, calcule l'Insee. On est ravis pour les personnes qui se cachent derrière les décimales. Pour le reste...


Mardi 30 Août 2011

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