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Depuis le 11 novembre, ils sont une cinquantaine de jeunes à s'être installés sur la place Royale à Nantes et ne sont pas prêts à partir. Ils répondent à l'appel à protestation lancé et relayé sans texte, ni manifeste. Après la Puerta del Sol à Madrid ou encore Wall Street à New York, le mouvement est arrivé à Paris, puis en province. A Nantes, ce campement reste improvisé et rudimentaire. Le mouvement s'organise progressivement et des débats populaires sont organisés régulièrement.
L'absence notable de moyens n'empêche pas le recours à l'image vidéo avec une diffusion mondiale en direct via Bambuser. Un mouvement conscient que la mobilisation passe désormais par la visibilité sur les réseaux numériques pour une mise en connexion mondiale.
Une idée lancée par un inconnu à protester le 11.11, journée symbolique par la symétrie des chiffres, prend une ampleur mondiale. On compte déjà des centaines de rassemblements partout dans le monde.
En France, en Italie, en Turquie, en Grèce,au Brésil, en Inde, aux Etats-Unis, en Espagne, au Maroc, en Tunisie, en Egypte, en Afrique du Sud, en Australie, au Japon, en Indonésie...
Voir tous les streams dans le monde : http://occupystreams.org
En France des dizaines d'actions sont organisées.
Pour suivre en direct la mobilisation nantaise :
http://bambuser.com/channel/nantes/broadcast
Le mouvement ne se contente pas de manifester, il formule aussi des propositions à cette crise qui dure. Certaines sont assez argumentées, comme celle-ci vulgarisée en une page : http://occupyfrance.org/
Voir aussi sur le même thème, voir aussi notre reportage sur le film Après la Gauche
Nous avons recueilli le point d vue de Caroline, une jeune indignée Rennaise venue en renfort pour créer la coordination du mouvement dans l'Ouest. Déjà présente à la Défense, Caroline, poursuit désormais son action au delà de la capitale. Elle est partie pour une tournée dans toute la Bretagne. «Le but est de partir à la rencontre des Indignés de la région, faire le lien entre toutes les luttes afin de créer un mouvement global comme en Espagne ou aux États-Unis.» confie t-elle au Figaro.
Nantes, Saint-Nazaire, Vannes, Quimper, Brest… à l’écoute, Caroline veut faire converger tous les mouvements. La tournée de Caroline est prévue jusqu’au 20 novembre, mais pourrait s’étendre davantage, en fonction des revendications rencontrées.
Pour elle, tout est possible : " à partir du moment où on a l'espoir de changer les choses".